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    Corrections sujets d'hier

    En quoi le  néolithique est-il une période cruciale dans l'histoire humaine?

    Plan en deux points: 

    Intro:

    expliquer ce qu'est le néolithique et sa datation; révolution néolithique nuancée par les chercheurs qui nuancent le thèse de Childe : passage d'une économie de prédation à une économie de production.

    I-)caractéristiques du néolithique: sédentarisation, agriculture, travail de la pierre polie et des métaux, céramique.

    II-)Le néolithique une période cruciale car nouvelle organisation social avec sédentarisation et culturelle, religieuse avec les mégalithes et dolmens.

    Conclusion

    ouverture sur l'importance de la période

    La romanisation des gaules

    Au tournant des années 50 avant notre ère, le monde des Gaulois d’au-delà des Alpes tombe dans sa totalité sous l’emprise de Rome ; les opérations militaires conduites par César et ses principaux lieutenants font passer sous l’autorité de Rome, et à partir d’Auguste (27 avant notre ère-14 de notre ère), de ses empereurs, un ensemble de territoires s’étendant de la Méditerranée, des Pyrénées et de l’Atlantique jusqu’au Rhin. La conquête militaire crée donc les conditions favorables à l’unification administrative et politique des cités gauloises dans le cadre de provinces et assure à cet espace, en l’insérant dans le vaste empire romain, la paix et la prospérité jusque dans le courant du IIIe siècle. Plus largement et sur le long terme, ce sont les cadres de la romanisation des populations gauloises, donc de leur intégration et de leur acculturation, qui semblent posées.  
    Dès la fin du IIe siècle, Rome qui domine le bassin occidental de la Méditerranée intervient en Gaule transalpine. En effet, les commerçants s’y adonnent à des échanges en s’y approvisionnant en produits locaux (jambons) et en y trouvant des débouchés pour leurs produits (vin). Certaines cités gauloises en retirent d’importants avantages et nouent des relations d’intérêt avec la puissance romaine : il en va ainsi, par exemple, des Eduens. La soumission en est amorcée dans le courant des années 125-120 et une première province est alors fondée : la Gaule Transalpine (future Narbonnaise sous Auguste) dont la métropole administrative est située à Narbo Martius (Narbonne), fondée en 118. Rome entre donc plus étroitement en relation avec le monde des cités gauloises et mesure plus nettement sa richesse et ses potentialités. C’est cette province qui servit de point de départ aux opérations militaires conduites à partir de 58. En effet, César et ses adjoints mènent en Gaule entre 58 et 51 une succession d’opérations militaires qui les conduisent au-delà du Rhin et au-delà de la Manche. Entre 54 et 51, les armées romaines doivent faire face à une réaction conduite par  Vercingétorix. Malgré de rudes échecs, les légions romaines triomphent du soulèvement mené par lui en 52, à Alésia.  
    Outre les ravages et les morts, et l’élimination controversée des druides, la conquête s’accompagne de profondes transformations de l’espace et des genres de vie. Pour leurs besoins, les légions construisent, équipent et entretiennent un important réseau de voies qui facilitent leurs déplacements et participent à une unification du territoire : le réseau développé essentiellement sous Auguste prend l’aspect d’une étoile dont Lyon (Lugdunum) est le centre. Des campements permanents sont installés sur les confins externes des territoires soumis et à proximité d’oppidae gaulois : ils sont les uns et les autres à l’origine de villes (Argentorate - Strasbourg). D’autre part, sur des territoires confisqués, des vétérans des légionnaires sont installés dans des colonies (à Arles, à Nîmes (Nemausus)) relevant du droit romain. À l’image des territoires antérieurement conquis, le territoire gaulois est organisé, pour l’essentiel et jusqu’au IIIe siècle, en trois provinces (en plus de la Narbonnaise) : celles de Belgique, d’Aquitaine et de Lyonnaise. Chaque province dispose d’une capitale et est divisée en cités qui, dans leur territoire, respectent le découpage gaulois antérieur et à l’intérieur desquelles une ville exerce les fonctions de commandement et d’administration. La soumission passe aussi par la mise en place d’une fiscalité, essentiellement foncière. Les rythmes de l’assimilation politique et juridique sont divers. Elle concerne d’abord l’aristocratie gauloise (les élites) qui obtient la pleine citoyenneté romaine (47-48) et peut ainsi intégrer progressivement les carrières de la haute administration romaine tout en exerçant les magistratures municipales ; progressivement, les membres de cette élite prennent l’habitude de porter des noms romains. Pour les humbles, libres, les carrières militaires peuvent offrir, au terme d’un long engagement, la possibilité d’accéder à la pleine citoyenneté romaine et de disposer d’un lot de terre. Enfin, à partir de 212, par l’édit de Caracalla, tous les hommes libres de l’empire deviennent citoyens. La conception religieuse tolérante mais aussi la promotion d’un culte nouveau pour l’ensemble des populations, celui rendu à l’empereur divinisé, symbole de l’attachement à Rome, facilitent l’imbrication des cultes dans un contexte religieux gallo-romain.  Sur un plan social, l’intégration concerne de larges strates de la société. En effet, aux militaires qui s’installent s’ajoutent quantité de Romains exerçant des professions diverses, en particulier les commerçants qui s’implantent dans les villes offrant de bonnes étapes commerciales (Burdigala, Lutetia). Il en résulte une acculturation partielle par l’imitation et le brassage social, comme en témoignent la diffusion du latin, la modification des toponymes et patronymes. Quant à l’ouverture commerciale des provinces gauloises sur l’économie-monde romaine, elle assure d’importants débouchés aux productions gauloises (produits agricoles et productions artisanales comme la poterie) et plus généralement une incontestable prospérité ainsi que la promotion de groupes sociaux.  Cette acculturation est d’autant plus réelle qu’elle s’effectue sur une longue durée, celle de la Pax Romana. De nouveaux comportements alimentaires et vestimentaires, de nouveaux divertissements, plus généralement de nouvelles formes de sociabilité, sont d’autres composantes de ce processus qui n’affecte finalement pas les hiérarchies sociales et se diffuse aussi bien dans les campagnes que dans les villes.     

    Assez rapidement, les conquérants créent des villes appelées à jouer un rôle dans l’encadrement et la direction des territoires nouvellement soumis. Ces créations se  firent le plus souvent à proximité des oppidae gauloises. Ces villes, dans leur physionomie partiellement établie par l’archéologie, témoignent de la diffusion d’un modèle urbain et architectural : modèle urbain qu’exprime un plan souvent quadrillé élaboré sur le modèle efficace du camp romain, modèle architectural qui prend appui sur la monumentalité des édifices publics (amphithéâtres, théâtres, cirques, thermes, arcs de triomphe, temples, portiques, aqueducs). Ces monuments constituent les éléments les plus forts du tissu urbain à l’intérieur duquel ils se conjuguent avec les habitations individuelles (domus) et collectives (insulae), les demeures des détenteurs des pouvoirs publiques et militaires. En cela, chaque ville de la Gaule romaine est une « petite Rome », et son programme architectural soutenu par le mécénat (évergétisme) des élites locales, le signe de l’attachement à la capitale de l’empire. Les villes s’inscrivent dans un tissu rural dynamique et prospère. Les terres agricoles sont fréquemment possédées par de grands propriétaires latifundiaires et constituent des villae où s’associent la résidence du maître du domaine et le domaine d’exploitation où travaille et loge le personnel servile d’exploitation. Pour les campagnes, le contexte de la romanisation est donc une période d’ouverture, d’expansion, de transformations avec, par exemple, la diffusion dans le Midi de l’olivier et de la vigne.  
    L’ensemble de ces données semblent attester d’une romanisation en profondeur des Gaules, d’autant que le processus joue sur une longue durée (IIe-Ve siècle). Toutefois, il ne s’agirait pas de se méprendre et, sans parler d’une résistance à la romanisation, il s’agit de reconnaître la permanence du substrat antérieur et sa capacité à imprégner l’apport romain, en ce sens et dans le sens que semble actuellement retenir l’historiographie. Ainsi, plutôt que de « romanisation », il convient de parler de « gallo-romanisation ». Autrement dit d’un processus qui organise durablement sur un plan culturel et spatial l’ensemble territorial qui coïncide aujourd’hui avec le territoire français.

     


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